Il est dommage que cet espace ne soit pas fréquenté davantage.
Personne n'aurait donc d'avis et de conseils à proposer ou l'exercice est-il trop périlleux ?
Je propose mes analyses et conseils :
1) L'échauguette :
Le passage au noir et blanc peut se justifier, la pierre constitue le sujet principal et elle supporte toujours bien cette transformation.
L'éclairage 3/4 contre-jour est violent, et s'il convient bien au mur, il n'en est pas de même pour le sol ni pour l'intérieur de la structure : dans la réalité, l'oeil distinguait certainement quelque chose, la photo doit faire de même et restituer un minimum de détails.
Le ciel n'est pas bien traité : délavé, il existait quelques nuages qui devraient être utilisés pour faire exister cet espace et le mettre en valeur. On s'interroge également sur la présence des deux zones noires en haut, à gauche comme à droite, présence d'un pare-soleil mal adapté ? Tentative de vignettage mal gérée ?
Enfin, c'est peu marqué, mais l'horizon n'est pas droit, comme on est dans le marais, c'est comme en bord de mer, il faut y veiller. C'est fréquent qu'à la prise de vue on ait une petite bascule, mais on doit toujours y prêter attention et corriger au traitement de l'image.
2) La statue :
D'une façon générale :
Il s'agit de la création d'un artiste : le (la) photographe ne peut pas se contenter d'appuyer sur le déclencheur pour reproduire banalement ce qu'il a devant lui (elle). En tant que photographe, il faut apporter sa vision de cette oeuvre et en donner une interprétation personnelle, se l'approprier pour en faire autre chose que ce que tout le monde peut voir. (Sauf s'il s'agit d'une reproduction pour catalogue).
Ici, même l'intention de reproduire un bout de cette statue ne remplit pas son rôle : essentiellement en raison du choix d'un mauvais point de vue ou d'un mauvais moment, en raison d'un éclairage très défavorable à la lisibilité de l'oeuvre. On a un fatras de ferrailles qui ne traduit pas bien le travail du sculpteur.
Les solutions : soit on photographie l'autre face (mais ce n'est pas la même photo...), soit on revient quand le soleil est bien tourné (un autre jour), enfin la meilleure certainement, on utilise un flash de manière professionnelle pour déboucher le partie trop sombre que l'on a devant soi. La technique peut même permettre en diaphragmant assez de rendre le ciel plus sombre qu'il n'est et de créer par là un rendu intéressant.
3) L'arbre :
Sujet simple, peut-être trop ?
Qui va conserver en mémoire, dans une expo, par exemple, un souvenir de cette photo ? Elle ne contient rien de fort qui le permettra, c'est là son point faible.
Un détail m'interroge : j'aperçois en bas à droite un élément arrondi à la limite de la photo. C'est lui qui attire mon attention, à défaut d'avoir quelque chose qui me captive dans l'image. Est-ce la pointe d'une échauguette ? La tête d'une personne qui se promène?
Il est dommage que le spectateur n'aie que ça comme point d'accroche pour s'attarder à regarder un peu plus longtemps l'image.